12/04/2018

Le meilleurs des mondes d'Aldous Huxley

4 commentaires

Quatrième de couverture :

Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un Etat Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains "sauvages" dans des réserves. La culture in vitro des foetus a engendré le règne des "Alphas", génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...

 Roman très spécial, temps par l'écriture que par le récit en lui-même. Dans un premier temps effrayé par cette société, je la découvrais avec inquiétude en me demandant comment une telle chose à bien pût se produire.

L’État mondial a pour devise "Communauté, Identité, Stabilité" ces trois mots résume bien leur idéologie. Afin de la respecter, cette société est organisée autour du contrôle artificiel des fœtus où le conditionnement façonne les personnalités et l'ajout d'alcool dans le sang détermine votre physique et vos capacités intellectuelles. La divisons en caste se fait donc dès la création du fœtus, les Alpha, premier dans l'échelle sociale, sont plutôt grands et possèdent un physique avantageux et un métier plutôt intellectuel, contrairement au Epsilon, petit et au physique disgracieux destiné à des tâches plus ingrates.

La peur n'est pas la seule émotion que j'ai pu ressentir, la curiosité a été mon moteur. J'avais envie de comprendre l'idéologie des dirigeants. Cette réponse est finalement venu à la fin, je pense avoir compris leurs intentions, mais les acceptées est une autre histoire. Néanmoins, la fin est sans aucun doutes ce qui m'a fait aimer ce roman, elle correspond à une discussion entre deux protagonistes que tout oppose, je l'ai véritablement adoré ! (En vérité, il ne s'agit pas réellement de la dernière scène, mais celle-ci arrive dans l'un des derniers chapitres du roman.)

Ce roman est vraiment très complexe, et amène vraiment une réflexion sur d'innombrable sujet comme la liberté, le bonheur, le plaisir, les idéologies politiques, les inégalités, les différences etc. Une assez grosse pépite qui doit être lue par tous les adeptes de l'anticipation/dystopie (A ne pas mettre dans toutes les mains cependant).

Au sujet de l'intrigue, je ne m'attendais pas du tout à cela. Je suis habitué à des séries dystopiques avec beaucoup plus d'action (C'est généralement du Young Adult, ça peut expliquez la différence). Ici, ce n'est pas le cas. Les personnages sont plus les portes paroles de la société en elle-même. Évidemment le roman suit quand même une trame principale, mais je ne vais pas vous l'expliquer ici, cela risque fortement de vous gâcher la découverte.

Petit point que je ne peux pas omettre, l'auteur utilise énormément comme référence les pièces de Shakespeare. L'auteur nous dévoile dans sa préface l'importance de ces notes, il s'agirait de guider les lecteurs français, qui en lisant cette version, perdront énormément de notions subtile glissée à l'intention des lecteurs anglais ayant une culture de la littérature shakespeariennes assez poussé. En dessous vous pouvez lire un extrait. Pour être honnête avec vous, je ne pense pas avoir compris tous les liens. Néanmoins, je compte lire certaines pièces de Shakespeare dans un futur proche, ce qui me permettra peut-être d'y voir plus clair.

Extrait : Préface. A l'édition française.

"Il y a pourtant certaines choses qu'aucun traducteur ne peut rendre, pour la bonnes raisons qu'il n'existe, entre lui et l'auteur de l'original, aucune base de collaboration. Certains passages de ce volume appartiennent à la catégorie des choses intraduisibles. Il ne sont pleinement significatifs qu'à des lecteurs anglais ayant une longue familiarité avec les pièces de Shakespeare et qui sentent toute la force du contraste entre le langage de la poésie Shakespearienne et celui de la prose anglaise moderne. Partout où ces passages se trouvent j'ai ajouté le texte de Shakespeare dans une note au bas de la page. Des notes dans une roman - pédantisme insupportable ! Mais je ne vois pas d'auteur manière d'appeler l'attention du lecteur français sur ce qui était, en anglais, un moyen littéraire puissant pour souligner le contraste entre les habitudes traditionnelles de penser et de sentir et celles de ce "monde possible" que j'ai voulu décrire."

En bref, la société créée par l'auteur est effrayante mais également fascinante, j'ai était dérouté pas mal de fois par leur mode de vie mais en même temps j'avais envie de comprendre leur point de vue. Lecture que je vous recommande, d'autant plus si vous aimez les dystopies et les romans qui amène une réflexion.

EN SAVOIR + 



Édition : Pocket                          
Prix :  4€70                                                  
Format : Poche                                               
Moyenne livraddict : 15,2
                                                                          

LIVRADDICT    |    GOODREADS    |    BOOKNODE   

Dernière chose, j'aimerais savoir ce que vous pensez du genre de l'anticipation mais surtout, avez-vous des livres à me conseiller ? 

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire cet article ! 

4 commentaires:

  1. J'avais vu un film adapté de ce roman ! Mais je me rappelle qu'il était super angoissant. J'essayerai de lire le roman, d'autant plus que c'est un classique de la dystopie ! Merci pour cette jolie chronique ~.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne dirais pas que le roman est angoissant, tu vas par contre sûrement trouvé (comme moi) la société flippante ^^. De rien ;) merci à toi pour ton commentaire!

      Supprimer
  2. Je l'ai lu quand j'étais au lycée, je crois, métis je m'en rappelle assez peu. Une petite relecture ne me ferait pas de mal, surtout que j'avais dû passer à côté de pas mal de choses à l'époque.

    RépondreSupprimer